Après nos adieux déchirants à la Nouvelle-Zélande et 28h de trajet,
nous arrivons enfin à São Paulo, exténués.
René, le cousin
d'Eduardo, a traversé la ville et ses embouteillages pour venir nous
chercher à l'aéroport et nous accueille chez lui comme des princes. Malgré les 15 heures de décalage horaire avec la Nouvelle-Zélande, je m'endors immédiatement d'un sommeil de plomb qui durera jusqu'au petit matin.
Le lendemain, samedi, je
rencontre sa femme, Karine, et leurs deux enfants. Cette famille est juste adorable et je me sens vraiment chanceuse d'être là parmi eux !
Je déguste mon premier petit déjeuner brésilien à base de pão
francês (pain français), qui ressemble au petit pain individuel que l'on nous donne parfois au restaurant, de requeijão
(entre la cancoillotte et le cream cheese...), de pão de queijo (la
version brésilienne de nos gougères au fromage, à base de farine de manioc) et de papayes...Petit déjeuner
de roi !
Une fois repus (et bien
repus !), ils nous emmènent visiter São Paulo.
L'avenue Paulista
d'abord, avec son parc aux arbres immenses... Très étonnant de voir ça
en plein centre-ville !
Puis, dans le quartier plus ancien, le théâtre, l’hôtel de ville, les petites rues pleines de
marchands de toute sorte...
C'est une impression très
contrastée pour moi.
La ville est belle et
très différente de tout ce que je connais. Je suis contente d'avoir
la possibilité d'être là avec des locaux.
Mais d'un autre côté,
il y a beaucoup de pauvreté, d'extrême pauvreté, qui laisse tout
le monde totalement indifférent, ce que je peux comprendre, on
s'habitue à tout... Mais ça me met mal à l'aise. On a
des SDF en France, il y en a même en Nouvelle-Zélande, mais là
c'est plus que ça, ce sont des gens en guenilles, à moitié
édentés, qui dégagent une odeur de mort...et ils sont très
nombreux, à dormir sur les marches de ce luxueux théâtre qui doit
accueillir tous les soirs l'autre partie de la population, les
riches, les extrêmement riches, ceux qui ne se déplacent qu'en
hélicoptères privés, depuis le toit terrasse de leur immeuble
jusqu'au toit terrasse de leur bureau...
L'écart est vraiment
extrême.
Ces déambulations dans
les rues du centre-ville nous amènent jusqu'au Mercadão, marché
couvert magnifique qui n'a rien à envier aux halles de Lyon !
Je suis immédiatement
attirée par tous les stands de fruits aux couleurs vives, des
dizaines de fruits dont je n'ai absolument jamais entendu parlé, et
d'autres que je ne vois que rarement, à Noël, au rayon « fruits
exotiques » des supermarchés français.
J'ai envie de m'arrêter
partout, de tout goûter, de tout acheter...
Puis fin de la journée au parc d'Ibirapuera...
Le lundi, la météo
n'annonçant rien de bon, on décide d'explorer les musées.
Arrivés au Parque da
Luz, le jardin abritant la Pinacothèque, grosse déception, tous
les musées de la ville sont fermés le lundi...
Mais le jardin en
lui-même, ainsi que l'ancienne gare à laquelle il fait face, valent
déjà le détour.
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Estação da Luz |
![]() |
A Pinacoteca |
On se dirige ensuite vers
la Terraço Italia, un des plus haut building de la ville. On s'offre
le luxe d'un déjeuner dans le restaurant italien très « fancy »
(c'est l'anniversaire d'Eduardo, on a le droit d'être fancy!) situé
au sommet de l'immeuble. Là, on prend la mesure de la taille
démesurée de la ville.
Pour finir la journée, petite visite guidée de la Sala São Paulo. Il s'agit d'une ancienne gare construite du XIXe siècle, vitrine du pouvoir des "barons" du café, transformée il y a quelques années en salle de concert à l’acoustique exceptionnelle.
Mathilde
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