Enfin le temps et la connexion internet
nécessaires pour faire une petite mise à jours du blog ! (Non bon en fait la vérité c'est que Ludivine -moi pour ces quelques lignes en parenthèses- est rentrée en France et qu'elle a un peu beaucoup oublié de valider l'article que Mathilde a écrit il y a des semaines! Alors oui Ludivine doit valider car elle veut virer les photos d'elle trop moches héhé et oui c'est Mathilde qui écrit parce que ben Ludivine c'est une feignasse mais peut-être que le retour dans le grand froid va la motiver à partager ses dernières semaines de voyage qui sait ^^. Bref reprenons!!)
Après quelques mois de séparation
douloureuse (comment ça pas douloureuse Ludi ? Comment ça tu
n'as pas pleuré tous les soirs en pensant à moi???), après
quelques mois de séparation donc, nous nous sommes retrouvées le 5
décembre, prêtes à affronter l'entrée dans la trentaine de
Ludi... Comme on était perdues au fin fond du trou du c... du monde,
et qu'en plus c'est l'été, donc c'est pas vraiment son
anniversaire, le meilleur moyen qu'on ait trouvé pour fêter ça,
c'était d'entamer le Great Walk dont on avait rêvé pendant des
mois dans l'Abel Tasman National Park.
Parce qu'on ne voulait pas faire comme
tout le monde (ouais, ça ne se voit pas, mais on est trop des
rebelles quoi!), au lieu de commencer la rando par le sud, nous, on a
roulé jusqu'à une entrée au nord du parc, Totaranui.
Rétrospectivement, je dirais que
c'était une erreur stratégique. La route grimpe sec jusque là et
Vanina n'a pas trop aimé... Elle a commencé à nous faire de la
grosse fumée toute blanche et à sentir pas très bon...mais elle
nous a emmené à bon port tout de même ! Oui sauf que...une
fois arrivées en haut de cette petite route en graviers très
escarpée en bord de falaise, on s'est rendu compte qu'un des pneus
était totalement à plat, ce qui explique sans doute que la voiture
avait tendance à déraper un peu parfois dans les virages... Oui
oui, on a effectivement failli mourir !
Mais on n'allait pas se laisser abattre
pour si peu. Au moins, comme nous a dit une randonneuse rencontrée
sur le chemin, pas de danger qu'on nous vole la voiture !
Après avoir réussi à trouver un
téléphone public pour prendre rendez-vous avec AA (la « New
Zealand Automobile Association » à laquelle j'ai eu la
lumineuse idée d'adhérer juste avant de commencer le road trip)
pour qu'ils viennent nous dépanner à notre retour, on a enfin pu
commencer cette fameuse randonnée !
Tout le monde nous en parlait depuis
des mois, on était très très motivées pour la faire !
Enfin...jusqu'à ce qu'on pose les sac
à dos de 3 tonnes sur nos épaules, et qu'au lieu de la marche sympa
le long de la plage qu'on imaginait, on commence à grimper un chemin
assez pentu dans la forêt...et là, on s'est dit que 3 jours de
marche avec deux nuits en tente, c'était peut-être un peu
présomptueux pour nos petites capacités de citadines paresseuses !
J'ai regretté amèrement d'avoir laissé mes bâtons de marche de la
voiture, pensant que cette randonnée serait très facile...
La marche débute très fort pour nous
mais, malgré la montée ardue, le chemin reste très « propre ».
Et puis, on commence à avoir de la vue !
On alterne les longs passages en forêt
de fougères et les haltes salutaires sur les plages. Les points de
vue ne sont pas aussi nombreux, ou plutôt pas aussi facile d'accès
que ce que l'on imaginait. Il faut avouer que les photos qu'on avait
pu voir nous laissait penser qu'il s'agirait plus ou moins d'une
longue marche en bord de mer... C'est en effet les photos que l'on
prend tous car ce qu'il y a de fascinant ce sont ces longues plages
de sable orange et la côte aux rochers dentelés. On apprendra plus
tard que la couleur étonnante du sable est due à la forte
concentration de fer (merci Jamie!).
Il n'y a rien a dire, c'est simplement
magnifique. Ça nous fait penser aux plages de Great Barrier Island,
notre premier amour en Nouvelle-Zélande. Contrairement aussi à ce
qu'on nous avait dit, ces plages immenses sont quasi désertes. C'est
peut-être dû au fait que l'on ait commencé par la partie nord,
moins fréquentée, mais sans doute aussi avant le début des
vacances d'été !
Nos faux pingouins ! |
Il fait très chaud pour notre première
journée, du moins quand on marche ! Malheureusement dès qu'on
se rapproche de la mer, le vent nous refroidit très vite et ne nous
donne aucune envie de tester la température de l'eau ! Et puis,
à vrai dire, on n'a pas vraiment le temps. Notre premier campement
est à 14km de là et on doit impérativement traverser Awaroa Inlet
avant que la marée ne remonte.
Pour tout dire, même à marée basse,
on doit traverser de nombreux ruisseaux formés à certains endroits
par la mer qui ne se retire jamais totalement.
On a hésité longtemps avant d'enlever
nos chaussures car il y a des coquillages partout et que s'ouvrir la
plante du pied le premier jour n'est exactement l'idéal !
Évidemment, on ne s'y résoudra qu'une fois nos godasses et nos
pieds trempés (malgré nos magnifiques chaussures gore-tex...). A
chaque pas des dizaines de petits crabes minuscules s'enfuient pour
se cacher dans des trous ou des coquillages vides. On met une
éternité à traverser mais le paysage est enchanteur.
On arrive finalement au campement vers
19h, éreintées. La plage est magnifique sous les rayons du soleil
descendant mais on n'a pas vraiment le temps d'en profiter. Il faut
monter la tente et préparer le repas avant la nuit. Nuit qui
s'avérera très peu reposante de par l'étroitesse de la tente et la
faible épaisseur de nos « matelas » achetés à bas prix
au Warehouse. L'avantage c'est que le manque de confort nous sort du
lit dès 6h30 le matin !
Le ciel est gris mais on repart du bon
pied !
K-ways et lunettes de soleil : LA tenue de base en NZ !
Tout de même, la fatigue se fait vite
sentir, on évitera donc la plupart des chemins alternatifs, ce qui
nous permet d'arriver assez tôt au camping magnifique de Te Pukatea
Bay, un peu après le très bondé Anchorage.
Petit camping très mignon et isolé,
certes, mais aucun abri pour se protéger du vent assez violent à
cet endroit là...On ira donc se réfugier au milieu de la centaine
de gamins en colonie de vacances qui a envahit Anchorage... Au moins
on est à l'abri du vent !
Pour notre dernier jour, le soleil est
au rendez-vous. Une fois de plus debout à 6h30, on a le temps de
faire une petite excursion en attendant le water taxi qui nous
ramènera à Totaranui.
Le fameux "Oyster Catcher" ou "bec de carotte" pour les intimes, oiseau fétiche de Ludi !
Le trajet en water taxi est assez long
et nous fait soudainement prendre conscience de la distance parcourue
en deux jours. On est carrément fières de nous ! Et la côté
vue depuis la mer est peut-être encore plus magnifique...
Arrivées à Totaranui, on attend notre
sauveur de chez AA. A ceux qui se diraient qu'on n'est vraiment pas
débrouillardes pour ne pas réussir à changer un pneu par nous
même...on vous assure que même le garagiste a galéré avec cette
vieille voiture rouillée !
Photo très très discrète pendant le sauvetage! Vous pouvez ainsi vous rendre compte qu'on a réellement failli mourir! |
Petite surprise en démontant la roue... |
Vue l'heure quand il finit, et le fait
qu'on a moyennement confiance dans le radiateur qui fumait à
l'aller, on renonce à explorer la partie au nord de Totaranui
(d'aucun nous diront ensuite que c'était la plus belle partie et
qu'on aurait pu y voir des pingouins, mais on a décidé de ne pas
les croire puisque, de toute façon, c'est trop tard!). On redescend
donc tranquillement jusqu'à Takaka, suivies de près par notre
sauveur. Et, oui, vous êtes autorisés à rire des noms maoris
improbables de tous les bleds que l'on a traversés !